BLOCAGE RESPIRATOIRE
Quand vous êtes « stressé », quand vous faites très vite ce que vous avez à faire, vous pouvez constater un premier phénomène : vous bloquez votre respiration.
Vous vivez en blocage respiratoire, en apnée, et de temps en temps vous respirez quand l’air vous manque vraiment et probablement vous êtes essoufflé, en vous demandant pourquoi.
Parce que lorsque nous bloquons la respiration, nous transformons notre cage thoracique en un « tronc pneumatique » : un point d’appui tel que la musculature, principalement dorsale, a dix fois plus de puissance et cela nous permet ainsi de fournir des efforts décuplés et en rapidité et en efficacité. C’est une mesure d’urgence qui nous permet de nous sortir d’une situation où nous sommes en danger où notre vie, ou celle d’autrui, est en péril. Si nous l’utilisons dans notre quotidien, si nous travaillons sur ce registre, si nous vivons toute la journée ainsi : nous nous fatiguons énormément, nous dépensons beaucoup plus d’énergie que si nous faisions les choses calmement. Les sensations douloureuses que nous pouvons observer sont soit des « courbatures » donc des sensations de tension des muscles qui ont trop travaillé soit des douleurs articulaires provoquées par l’excés de tension musculaire.
La solution est simple et en même temps difficile à mettre en place car elle nécessite un changement d’habitude : Il suffit d’expirer, de vivre tous les différents moments de la journée sans bloquer sa respiration.
Alors nous aurons une sensation de calme, de faire chaque chose en les appréciant, nous aurons l’impression de vivre tout simplement et de prendre une distance plus juste par rapport aux personnes et aux événements.
Si l’habitude de retenir sa respiration est prise, il y a lieu d’envisager l’apprentissage d’un nouveau comportement, une rééducation en quelque sorte mais que l’on peut réaliser soi-même.
Il faut choisir trois moments et s’efforcer de les vivre en expirant : par exemple, se lever d’un siège, constatez que la plupart du temps vous le faites en bloquant votre respiration, alors essayez de vous lever en expirant et vous apprécierez la différence. Autre exemple de la journée : vous vous habillez, vous enfilez un pantalon, une chaussette, un bas, constatez comment vous le vivez, et essayez de modifier votre comportement en expirant durant ces moments.
C’est vrai pour tous les moments où nous sommes particulièrement concentrés, attentifs, exerçons-nous d’expirer durant ces moments. C’est valable pour les musiciens par exemple qui doivent veiller à ne pas retenir leur respiration quand ils jouent d’un instrument. C’est valable quand nous faisons un travail de force : pour ne pas se faire du mal, il importe d’expirer.
Ainsi, nous pouvons placer la respiration, mettre de l’air dans notre vie quotidienne : au moment où vous décrocher votre téléphone, en conduisant votre voiture, etc…
Voilà un moyen de combattre le stress, il y en a d’autres, mais celui-là est simple et il permet d’éviter l’ accumulations des tensions musculaires, comme des traces de ce que nous vivons.