LES DYSMORPHISMES
LA LANGUE
La langue est un muscle frontière entre les chaînes musculaires postérieure et antérieure. Sa position de repos correcte est : la pointe de la langue en contact avec le palais, derrière les incisives supérieures, sans prendre contact sur celles-ci. C’est la condition pour un bon fonctionnement de l’articulation temporo-maxillaire, un bon développement du maxillaire supérieur chez l’enfant et un bon équilibre des forces des chaînes musculaires antérieure, antérieure lordosante et postérieure. Un point d’appui de la langue sur les incisives inférieures provoque des contractions musculaires excessives des masseters, des muscles de la nuque et du diaphragme.
LA RESPIRATION
La respiration de repos se décompose en un temps d’inspiration :
contraction des diaphragme et des muscles intercostaux externes et un temps d’expiration : travail passif du thorax par la simple élasticité des éléments ostéo-cartilagineux et du parenchyme pulmonaire (le soupir).
L’expiration active maximale se caractérise par le travail en course interne des muscles abdominaux : Grands Droits et Grands et Petits Obliques et des muscles intercostaux internes et par une détente du muscle diaphragme.
C’est l’expiration demandée lors des postures Mézières en fonction du dismorphisme observé, elle est associée à une correction de la lordose cervicale, elle provoque une détente des muscles para-vertébraux dorsaux et lombaires grâce au travail des muscles abominaux.
Elle est conduite par un abaissement du sternum (en bas et en dedans), stimulée par le contact de la main du thérapeute sur le sternum et par une vérification de l’absence de contraction des muscles para-vertébraux lombaires jusqu’à obtenir une réduction de la lordose lombaire et la rétroversion du bassin.
L’inspiration active maximale se caractérise par une contraction du muscle diaphragme et des muscles inspirateurs accessoires : Sterno-cléido-mastoïdiens, scalènes antérieurs...
L’inspiration demandée lors des postures Mézières est costale haute, en précisant d’obtenir une sensation de «respirer dans le dos» pour ne pas accentuer la lordose lombaire et donc pour ne pas contracter les muscles para-vertébraux dorsaux et lombaires.