LE RÉFLEXE ANTALGIQUE À PRIORI
C’est un réflexe physiologique connu : en présence d’une douleur, pour se protéger, le corps se déforme, il compense.
Les déformations du corps sont interprétées comme des compensations, des attitudes antalgiques plus ou moins fixées, anciennes mais réversibles.
« Les pathologies que nous rencontrons sont des formes morbides du «réflexe antalgique a priori». Nous pensons qu’à l’origine, un traumatisme, souvent très ancien, a provoqué une douleur, laquelle a (en apparence) disparu, au point que le sujet a oublié l’événement. En réalité, cette douleur est toujours là mais le malade s’y soustrait inconsciemment car un réflexe lui fait prendre une attitude qui lui évite de la ressentir, toujours en immobilisant la région douloureuse en (hyper) lordose. A la longue cette attitude s’exagère et apparaîtront, avec le dysmorphisme, soit la dysfonction d’un système, soit un blocage articulaire (qui sera pris pour un rhumatisme), soit une atrophie ou une paralysie (apparente), ou une impotence, et les traitements spécifiques (locaux, segmentaires) de ces entités morbides ne pourront que les aggraver. » (F.Mézières)